M. Bourdin avait demandé que ce point soit inscrit à l’ordre du jour du conseil municipal du 14 juin 2016, au titre des questions diverses. Selon lui, et nous ne pouvons que l’appuyer, il y a eu de nombreux dysfonctionnements dans la gestion de la crise due à la crue de la Mauldre. Seule l’après-crue, avec le soutien de la population, a été correctement gérée.
En revanche, il a souligné que malgré la remontée d’alertes de la préfecture et du COBAHMA (Comité du Bassin Hydrographique de la Mauldre et de ses affluents), les habitants n’avaient pas été prévenus du risque avéré de crue alors qu’une communication auprès d’eux leur aurait permis de prendre certaines dispositions (monter les meubles, mettre les voitures à des emplacements sécurisés…). Pendant la crue elle-même, aucune barrière n’a été mise en place, ce qui a conduit à la perte d’une autre automobile. Heureusement, aucun dégât humain n’est survenu.
Face à cette carence, il a proposé au conseil municipal de présenter en bloc sa démission, mais il n’a pas été suivi.
La ton est ensuite monté, après que M. Bourdin ait cité l’exemple de Nézel qui, selon une conversation qu’il aurait eue avec M. Turpin (maire de Nezel), a confirmé avoir reçu des alertes et avoir fait procéder à des évacuations de personnes menacées. Mme Delaunay a prétendu que tout cela était faux et qu’elle tenait elle aussi ses informations de M. Turpin.
M. Bourdin et Mme Delaunay se sont alors réciproquement traités de menteurs.
Hélas, devant la passivité des élus de la majorité, M. Bourdin s’est emporté et a traité tout le monde de menteurs, ce qui a provoqué l’interruption de la séance.
Jean-Christophe Charbit a également souhaité que les causes de cette inondation, avec une montée et une descente aussi rapides des eaux, soient recherchées. Les ouvrages de retenue d’eau sont gérés par le SMAGER (Syndicat Mixte d’Aménagement et de Gestion des Etangs et Rigoles dont la responsabilité pourrait être recherchée, permettant ainsi aux Aulnaysiens de se retourner contre ce syndicat dont le principal adhérent est le département.
Notre analyse
Mme le Maire considère qu’elle a rempli tous ses devoirs et que tout ce qui s’est passé était imprévisible. Elle se glorifie d’avoir pris sur elle de faire évacuer l’école….et d’avoir sauvé le buste de Marianne (voir reportage FR3), mais quant à prévenir les habitants…(« la chère Catherine n’est pas météorologue« , dixit un de ses supporters sur le site Facebook de Mme Primas)
Ce qu’a dit M. Bourdin est parfaitement exact ; des messages d’alerte ont été envoyés à toutes les mairies du bassin par la COBAHMA (5) et la Préfecture (1)
- le 26/05 à 17h26 « crue éventuelle »
- le 30/05 15h24 « soyez prudents et n’hésitez pas à diffuser »
- le 31/05 9h15 « ne prenez pas de risque et faites circuler l’information»
- le 31/05 10h15 alerte préfecture débit Mauldre 21 m3/s
- le 1/06 9h37 « cela peut se reproduire ce soir »
- le 1/06 17h40 « redoublez d’attention »
Voir ausi la présentation faite par l’association des riverains de la Mauldre le 14 juin : 
Nous avons retrouvé la trace de certaines de ces alertes en mairie.
Des élus informés ont déclaré n’avoir pas voulu affoler la population (…)
N’y aurait-il pas eu lieu de mettre en place une cellule de crise ?
Quant à savoir qui a menti lors du conseil municipal, nous sommes tentés de croire que M. Bourdin, bien qu’il ait parfois du mal à se contenir, nous semble plutôt sincère, ce qui n’a jamais été le cas de Mme le Maire.
Il faut également souligner que l’après-crue a été bien gérée. Cependant, si l’on a bien vu plusieurs élus et employés municipaux à l’oeuvre, c’est aussi grâce à solidarité des Aulnaysiens et à la compétence de personnes bénévoles non élues que cela a été possible. Parmi celles-ci, citons notamment Madame TINEL, qui a su gérer l’assistance aux personnes sinistrées et leur hébergement. Nous ne l’avons pas entendue citer par Madame le Maire, que ce soit sur FR3, lors du conseil municipal ou de la visite de M Larcher et Mme Primas à Aulnay.
Maintenant, nous vous proposons un peu de lecture sur les obligations du maire :
ou 
On peut lire notamment dans ce dernier document :
« Les citoyens ont un droit à l’information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis dans certaines zones du territoire et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. Ce droit s’applique aux risques technologiques et aux risques naturels prévisibles. »
Ce droit à l’information se traduit par :
– L’obligation de mettre en place un DICRIM ainsi qu’un Plan Communal de Sauvegarde dans toutes les communes concernées par un Plan de Prévention des Risques (Naturels ou Technologiques).
– Des réunions publiques, au minimum biannuelles, visant à éclairer les habitants sur la nature des risques, les dispositions prises pour réduire le risque et les mesures à prendre en cas d’alerte.
Le PCS, qui aurait dû exister depuis 2009 (rappelez-vous la campagne des élections en 2014
) n’est toujours pas finalisé, malgré les efforts entrepris par Muriel Kadouch pour relancer les actions de sécurité et le faire progresser :
Le Maire, en tant que représentant de l’Etat à l’échelon le plus local, a des rapports de proximité avec les habitants de la commune. Cette proximité fait de lui un élément clé de l’organisation des pouvoirs publics en cas de crise (…)
« Pour apporter une réponse de proximité à la crise, et en complément de l’intervention des services responsables des secours, le plan communal de sauvegarde est prescrit par la loi dans toutes les communes concernées par un plan de prévention des risques ou un plan particulier d’intervention. »
Extrait de la loi n° 2004-811 du 13/08/04 de modernisation de la sécurité civile
En tant que premier responsable des opérations de secours sur sa commune, le maire (ou le président de l’intercommunalité) doit donc valider le Plan Communal de Sauvegarde (ou Intercommunal de Sauvegarde, pour les intercommunalités) par un arrêté. Ce document recense les risques majeurs présents sur la commune, les moyens mis en place pour les réduire et pouvoir réagir en cas de catastrophes, ainsi que l’organisation de la commune en cas de crise.
Il est donc impératif de terminer l’écriture du PCS et de le publier, en prenant en compte les derniers événements pour éviter que les erreurs commises lors de cette crise se reproduisent et que nous soyons aussi démunis si une autre catastrophe se produisait.
Nous devons également obtenir la réunion bisannuelle d’information obligatoire ; peut-être la prochaine serait-elle l’occasion de répondre aux questions de la pétition qui circule actuellement dans notre village, initiée par un collectif d’habitants de la rue de la Chaussée.


Qu’elle honte d’avoir »sauvé » mon buste au lieu de s’occuper des habitants, mais aussi de s’être totalement ridiculisée avec cette photo parue aussi dans le journal du Mantois. Nullissime, stupide et dégradant pour Aulnay. Vivement un nouveau Maire !