
Lorsque l’on souscrit un contrat d’énergie, chez EDF ou un fournisseur autre, on peut logiquement penser que c’est notre consommation courante qui utilise le plus d’énergie, mais à tort !
Si cela est vrai pour notre consommation directe (appareils ménagers, chauffage…), c’est sans compter sur celle induite par nos « clics » sur les claviers d’ordinateur.
En effet, si Internet était un pays, il serait le 3ème plus gros consommateur d’électricité au monde avec 1500 TWH par an, derrière la Chine et les Etats-Unis. Au total, le numérique consomme 10 à 15 % de l’électricité mondiale, soit l’équivalent de 100 réacteurs nucléaires. Et cette consommation double tous les 4 ans !
Ainsi selon le chercheur Gerhard Fettweis, la consommation électrique du web atteindrait en 2030 la consommation mondiale de 2008 tous secteurs confondus. Dans un futur proche, Internet deviendrait ainsi la première source mondiale de pollution par le gaz carbonique.
Cette croissance du web est telle qu’elle constitue un véritable enjeu environnemental pour les années à venir. Dans un climat de transition énergétique où l’on tend vers la fin du nucléaire, il paraît essentiel de prendre en compte la consommation exponentielle du numérique, qui risque d’être dure à alimenter avec des énergies renouvelables. En matière d’émissions de CO2, internet pollue 1,5 fois plus que le transport aérien. La moitié des gaz à effet de serre produits par internet provient de l’utilisateur, l’autre moitié étant divisée entre le réseau et les data centers.
Pour ensuite avoir plus, voir ce lien : https://www.fournisseur-energie.com/internet-plus-gros-pollueur-de-planete/

Bien sûr, ces chiffres incluent les utilisations professionnelles d’internet, dont le e-commerce qui vient parfois remplacer d’autres formes de consommation énergétique qui avaient cours autrefois,.
S’il est exclu de revenir complètement en arrière, des solutions existent pour limiter cette consommation, que ce soit au niveau des entreprises ou des particuliers
Et l’écologie, dans tout ça ?
Récupérer la chaleur des data centers.
En France, la consommation des data centers s’élevait à environ 3 TWh en 2015, soit davantage que la consommation électrique de la ville de Lyon, selon l’Union française de l’électricité (UFE). À quoi tient-elle ? Il faut bien entendu alimenter en électricité les nombreux appareils. Mais elle est principalement dissipée sous forme de chaleur lorsqu’elle passe dans un matériau conducteur, ce qu’on appelle « effet joule ». De ce fait, environ 50% de la facture d’électricité d’un data center... tient à la climatisation, comme l’expliquaient nos confrères de Actu-Environnement. Pour réduire leurs coûts, les data centers ont alors tout intérêt à maximiser le « free cooling », ou refroidissement naturel en utilisant l’air frais extérieur. C’est pour cette raison que des géants comme Facebook (par exemple) ont délocalisé leurs serveurs dans des pays nordiques comme la Suède.
Chauffage urbain.
Sous nos latitudes, on peut toutefois récupérer la chaleur produite afin de la valoriser. C’est déjà le cas : chauffage urbain (quartier d’affaires de Val d’Europe), chauffage d’une piscine publique parisienne, voire même une résidence étudiante à Grenoble ! Une limite technique toutefois : la température est trop basse (environ 25 à 50°) pour être compatible avec les réseaux de chaleur traditionnels, qui fonctionnent couramment à une température supérieure à 60°. La solution : des réseaux basse température, développés pour cet usage spécifique.
Et à notre niveau, comment agir ?
Sans revenir à l’âge où internet n’existait pas, nous pouvons au moins être conscient de l’impact de notre propre comportement, parfois addictif, a pour conséquences sur la consommation d’énergie.
Voici donc quelques pistes de réflexion :
- Eviter de saturer les serveurs distants :
- supprimer ses vieux courriels (surtout ceux contenant de volumineuses pièces jointes) : voir ci-dessous comment procéder.
- limiter et trier les documents et photos stockés sur le nuage, quelle qu’en soit la forme (simple stockage « cloud » ou réseaux « sociaux »
- Limiter son utilisation des jeux et des services de streaming en ligne (Youtube, Deezer, Netflix…) : « Une vidéo comme Gangnam Style, visionnée 2,7 milliards de fois sur la planète, a consommé l’équivalent de la production annuelle d’une petite centrale », expliquait en 2017 Gary Cook, analyste pour l’ONG Greenpeace, dans Le Parisien.
Pour en savoir plus sur la différence entre webmail et client de messagerie,
cliquez sur ce texte ou sur l’image ci-dessous