La communication non-violente

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« Communiquer, nous le faisons tous constamment et tous les jours. Cependant peu sont celles et ceux qui connaissent les rĂšgles d’une communication rĂ©ellement respectueuse de soi et de l’autre, alors je vous propose  d’accroĂźtre la qualitĂ© de la relation, la comprĂ©hension et les rapports entre les personnes, mais aussi et surtout le respect de nos diffĂ©rences mutuelles Â» (Marshall B. Rosenberg)

La communication non-violente (CNV) est un langage Ă©laborĂ© par Marshall B. Rosenberg dans les annĂ©es 1970.

Le terme « non-violent Â» est une rĂ©fĂ©rence au mouvement de Gandhi et signifie ici le fait de communiquer avec l’autre sans lui nuire.

Certains prĂ©fĂšrent parler de « communication bienveillante » ou encore de « »communication consciente », ce qui rendrait mieux compte du chemin Ă  parcourir

Dans son best-seller GuĂ©rir, David Servan-Schreiber dĂ©crit le processus de la CNV en termes relativement simples. Selon lui :

  • le premier principe de la CNV est de remplacer tout jugement par une observation objective, afin d’Ă©viter les rĂ©actions habituelles de son interlocuteur face Ă  une critique.
  • Le second principe est d’Ă©viter tout jugement sur son interlocuteur pour ne parler que de ce que l’on ressent, l’autre ne pouvant contester cela. L’effort consiste alors Ă  dĂ©crire la situation en commençant ses phrases par « je Â», pour ĂȘtre Â« dans l’authenticitĂ© et l’ouverture Â»

Conceptuellement, la mĂ©thode est simple : il faut distinguer les faits des opinions, ĂȘtre clair avec soi-mĂȘme et attentif Ă  l’autre. Elle est cependant difficile Ă  mettre en Ɠuvre dans de nombreux cas.

Elle comporte quatre Ă©tapes, que l’on appelle la dĂ©marche « OSBD » :

 

 Observation – Sentiment – Besoin – Demande

  

O comme Observation

Il s’agit d’observer la situation de conflits de façon neutre, Ă  la maniĂšre d’un scientifique dĂ©crivant une expĂ©rience. Ou comme un journaliste distinguant les faits des commentaires. Vous Ă©vitez ainsi de relancer les hostilitĂ©s, tout en ouvrant le dialogue

S comme Sentiment

Exprimez ce que vous ressentez : par exemple, quand je vois que (
), je me sens triste, confus, partagĂ©, perplexe, en colĂšre


DerriÚre chaque émotion, se cache un besoin satisfait (sentiment positif) ou insatisfait (sentiment négatif).

B comme Besoin

Clarifier le(s) besoin(s) ; Marshall Rosenberg Ă©voque plus largement « nos aspirations, nos souhaits, nos valeurs Â» et « tout ce qui peut contribuer Ă  embellir la vie Â»

Les besoins sont Ă  la base de la CNV car « les jugements portĂ©s sur autrui sont des expressions dĂ©tournĂ©es de nos propres besoins inassouvis Â».

Les identifier, c’est s’inscrire dans une action rĂ©paratrice

D comme Demande

C’est la derniĂšre Ă©tape de CNV. Il s’agit d’exprimer une demande. N’attendons pas que les autres devinent nos besoins, exprimons-les. Ainsi nous Ă©vitons de porter des jugements hĂątifs autant que faux sur ceux qui nous entourent.

Cette demande doit ĂȘtre concrĂšte, rĂ©alisable, positive et prĂ©cise, pour que votre interlocuteur puisse la comprendre.

Si cela est possible, il est souhaitable que l’action soit faisable dans l’instant prĂ©sent.

 Et enfin qu’elle soit ouverte au dialogue.

Pour en savoir plus :

Vidéo de Marshall B. Rosenberg

Livres

  • Marshall B. Rosenberg :
    • Les mots sont des fenĂȘtres (ou bien ce sont des murs)
    • La communication Non violente au quotidien
  • Wayland Myers : Pratique de la communication Non Violente, Etablir de nouvelles relations
  • Thomas d’Ansembourg :  Cessez d’ĂȘtre gentil soyez vrai ! — Être avec les autres en restant soi-mĂȘme
  • David Servan-Schreiber : GuĂ©rir

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