La Bodeg’A nous propose le 30 juin une fête mariant les plaisirs de l’eau et du feu.
Cette alliance étonnante nous a conduit à faire des recherches sur l’origine de la fête de la Saint-Jean et, comme vous allez le découvrir, à constater que cela renouait avec une vieille tradition slave.
Au départ fête païenne, la Saint-Jean représente la célébration du solstice d’été, autrement dit, de l’arrivée de la saison estivale.
Elle tire sa source du culte du soleil fêté depuis l’Antiquité : en Syrie mais aussi en Phénicie, une région correspondant globalement au Liban actuel, une grande fête avait lieu chaque année pour honorer Tammuz, Dieu de l’abondance, des végétaux et du bétail.
Les premiers peuples slaves avaient quant à eux pour coutume de fêter Ivan Kupalo, dieu du soleil et de la réincarnation, mais aussi de la « purification par l’eau de la fertilité et de l’amour ». Peuples de l’est et de Russie le célébraient avec des couronnes de fleurs sur la tête, en chantant et dansant autour de grands feux sur lesquels ils jetaient des herbes. Des baignades nocturnes « purifiantes » dans les rivières, couplées au plaisir charnel la même nuit, complétaient les réjouissances.
La rupture avec cette tradition se situe au moment de la christianisation de la Russie : des Saints se substituent alors aux dieux païens et les baignades nocturnes sont bannies.
Le nom slave de Yvan Kupalo (Ivan=Jean et Kupalo= baignade) désignait le premier jour de l’année où l’église autorisait la baignade et la nage dans les rivières et les étangs.
Quand les traditions païennes et chrétiennes ont fusionné, la fête de la Saint-Jean a été fixée au 24 juin, jour de la naissance de Saint-Jean-Baptiste. L’image de Jean donnant le baptême dans les eaux du Jourdain coïncide donc avec l’ancienne tradition de baignade.
Les grands feux de joie de la Saint-Jean contiennent l’ADN de cette fête. Allumé à la tombée de la nuit, visible de loin, le bûcher embrasé peut prendre des proportions impressionnantes. Les habitants se rassemblent autour pour célébrer l’été à grand renfort de musique et de danses jusqu’au petit matin. Les feux servent-ils à brûler les démons, porter chance ? Sans aller jusque-là, symboles de purification, ils matérialisent la lumière apportée par l’été. La tradition veut aussi que les jeunes du coin sautent par-dessus les flammes (quand elles commencent à bien se consumer)
Source : https://www.linternaute.com/sortir/evenement/1313518-saint-jean-2018-que-fete-t-on-et-qui-est-saint-jean-baptiste/
j’ai vu il y a un an un reportage en suede ou les jeunes de la ville montaient chaque année un feu de la saint avec des palettes. le montage atteignait plus de 50 m de haut, le feu durait toute la nuit et était visible à bien des km…